Le destin fabuleux de Solange Boussion-Ford
Pour Didier Grignon, le patrimoine d’un village ce n’est pas que les monuments et les vieilles pierres, c’est aussi la mémoire des habitants à travers les photographies et les vieux films de famille quelquefois conservés précieusement mais le plus souvent endormis dans les cartons. Mais quand il n’y en a pas, on peut en tourner en Super 8, la plus petite pellicule de cinéma argentique, en couleurs ou en noir et blanc. Il propose ainsi des tournages participatifs, avec tous types de publics, dans l’esprit des films de famille d’antan, d’avant le numérique ! Au résultat, on fait ainsi vivre une mémoire collective, d’un personnage ou d’une famille imaginaire comme si on avait retrouvé des bobines de films.
En 2017, dans le cadre du « Monument du Mois » de Tresson et Maisoncelles organisé par le Pays d’Art et d’Histoire du Pays du Perche Sarthois, c’est « Le destin fabuleux de Solange Boussion-Ford », ce sont 3 bobines de film qui ont été tourné, un premier mariage en 1936, un deuxième en 1959 et une garden-party en 1966 qui ont mis en lumière une villageoise imaginaire qui aurait eu un parcours extraordinaire…
Les 20 ans de mémé
Les tournages de « films d’époque » sont des expériences uniques qui créent véritablement des liens entre tous les participants qui s’impliquent de l’écriture au tournage, en passant par le collectage de costumes anciens, d’accessoires, de vieux objets, de véhicules de collection, les repérages des lieux de tournage anciens et patrimoniaux. Un tel projet permet de s’appuyer sur l’environnement existant, les forces vives et les ressources locales.
Ainsi, au Festival « La Vallée » en Dordogne en 2014, dans un projet intitulé « Les 20 ans de mémé », on pouvait découvrir 2 films en Super 8 comme des épisodes de la vie d’une habitante d’un petit village, son mariage en 1930 et un pique-nique en famille des années 60.